Home 2023 septembre 17 Lectures hebdomadaires – Iris bleu

Lectures hebdomadaires – Iris bleu

John Main OSB, extrait de “Commitment to Simplicity”, Moment of Christ (New York: Continuum, 1998), pp. 26-27.

Par la méditation, nous apprenons à être. Non pas à jouer un rôle particulier ou à être quelque chose de spécial, mais simplement à être… dans un état de simplicité totale. Nous n’essayons pas d’agir. Nous n’essayons pas de nous excuser d’être qui nous sommes ou comme nous sommes. Nous sommes, simplement, vivant depuis les profondeurs de notre être, sécurisés et confirmés dans notre enracinement dans la réalité. Cela n’est pas familier à la plupart d’entre nous, car nous avons été formés à penser que nous ne trouvons la vérité que dans la complexité. Pourtant nous savons tous, à un niveau plus profond, que la vérité ne peut se trouver que dans la simplicité la plus totale, dans l’ouverture.

La méditation est un moyen de passer d’un monde d’illusions à la lumière pure de la réalité. La grande illusion de la plupart d’entre nous est que nous sommes le centre du monde, et que tout et tous tournent autour de nous. Mais la méditation nous apprend que ce n’est pas vrai. […] La méditation est la grande voie de la libération. Nous nous libérons du passé pour nous ouvrir à notre vie dans l’instant présent. Nous apprenons que nous sommes parce que Dieu est, [et que] le simple fait d’être est notre don le plus grand.

Après la méditation

Mary Oliver, “Blue Iris,” in Devotions (NY: Penguin, 2017), p. 215.

IRIS BLEU

Maintenant que je suis libre d’être moi-même, qui suis-je ?
Je ne peux pas voler, je ne peux pas courir, et je vois à quel point je marche lentement.
Alors je pense que je peux lire des livres.

           « Que fais-tu ?
crie la mouche à tête verte en passant.

Je referme le livre.

Eh bien, je peux écrire des mots, comme ceux-ci, doucement.

« Que fais-tu ? murmure le vent qui s’arrête juste derrière la fenêtre.

Donne-moi un peu de temps, réponds-je à son visage argenté qui me fixe.
Cela n’arrive pas tout d’un coup, tu sais.

« Ah bon ? » dit le vent, et il ouvre grand, libérant une distillation d’iris bleu.

Et mon cœur s’affole de ne pas être, comme je le souhaite ardemment,
un réceptacle vide, en attente, pur et sans voix.