Home 2023 août 06 Lectures hebdomadaires – La compréhension chrétienne de la Trinité

Lectures hebdomadaires – La compréhension chrétienne de la Trinité

Père Laurence Freeman, extrait du Bulletin trimestriel de la WCCM, décembre 2018.

La théologie du père John s’inspire du modèle de relation qu’exprime la compréhension chrétienne de la Trinité, où Dieu est perçu comme une relation, une communion et une communauté. Il ne s’agit pas d’un Dieu anthropomorphique. Ni du Dieu d’une idée philosophique à prouver ou à débattre. Ni d’une projection magique de l’ego offrant une fausse consolation. Mais c’est le Dieu de l’amour que tout être humain recherche et qui ne peut se réduire à la biologie, aux neurotransmetteurs, ou même au désir. Nous recherchons l’amour, qu’on le nomme ou pas. Par conséquent, nous cherchons Dieu, que nous croyions ou non. « Celui qui aime vit en Dieu et Dieu vit en lui. » L’ego n’arrivera pas à comprendre cela car il veut posséder ce qu’il cherche… Celui qui cherche vraiment trouvera, mais ensuite, il est tout aussi vrai qu’il perdra, de multiples façons, à chaque phase de la vie. Dieu est la quête humaine qui donne un sens à la vie, que nous y croyions ou non. La religion veut que nous « croyions ». Dieu veut simplement que nous aimions.

Après la méditation.

Franz Wright, “One Heart,” in Walking to Martha’s Vineyard (New York: Knoph, 2009), Kindle edition.

Un cœur

C’est la fin de l’après-midi et je suis tout juste rentré
de la version la plus longue d’une promenade
que personne ne connaît.
Pour la première fois depuis près d’un mois,
et tout changea. On est fin mars et une fois de plus j’ai vécu.
Ce matin une jeune femme montrait comment se shooter à la coke
avec un bébé dans les bras.
La lumière changeante dans le vent, surprenante,
les nuages et l’eau étaient, à certains moments,
Toi.

Il n’y a qu’un cœur en mon corps,
aie pitié de moi.

Les feuilles mortes ont enterré tous les pieds anonymes de l’hiver
courant sur l’herbe morte qui commence à verdir,
ici et là les premières violettes inodores sont revenues,
la première étoile remarqua tout immédiatement
alors que l’on reste à fixer l’eau noire.

Merci de me laisser vivre un moment
comme l’un de ceux qui sont sains d’esprit ;
merci de me permettre de savoir à quoi cela ressemble.
Merci de me laisser regarder sans peur ton ciel bleu effrayant,
sans terreur ton monde terrifiant,
et cette psychotique sans amour et désespérément
perdue
   avec cet amour