John Main OSB, extrait de « Stability » dans The Hunger for Depth and Meaning, éd. Peter Ng (Singapour : Medio Media, 2007), 151.

Nous vivons dans un monde qui exige beaucoup de la plupart d’entre nous. Le stress et les tensions pèsent sur un grand nombre. … Dans [sa] Règle, St Benoît présente la stabilité comme l’un des principaux objectifs [de la vie]. Pour être stables, nous devons être sûrs de nous. Nous devons être sûrs et confiants que nous ne serons pas emportés par les premiers vents de tempête qui se lèvent. […]

La méditation est un moyen d’atteindre cette stabilité, la stabilité qui est la réalité de notre être. Dire le mantra, c’est comme jeter l’ancre, s’ancrer au plus profond de son être. La véritable stabilité pour chacun de nous ne peut venir que lorsque nous sommes fermement ancrés en Dieu. La découverte extraordinaire que nous devons faire, c’est qu’une fois que nous sommes ancrés dans notre vrai moi, nous sommes ancrés en Dieu. En même temps, nous découvrons notre propre fragilité ; nous pouvons si facilement être ballottés par les tempêtes de la vie. Mais nous découvrons aussi notre potentiel extraordinaire : ne faire qu’un avec l’énergie de Dieu, avec le pouvoir d’élargir notre vie à la générosité, à l’amour, à la vie, à la vie éternelle, c’est-à-dire à une vie sans limites.

Après la méditation

Lucille Clifton, « bénir les bateaux », dans Poésie de la présence, éd. Phyllis Cole-Dai et Ruby Wilson (West Hart-ford : Grayson, 2017), p. 198.

Bénir les bateaux

(Au Ste-Marie)

Que la marée
qui pénètre en ce moment même
la limite de notre compréhension
t’emporte
au-delà de la peur.
Puisses-tu embrasser
le vent puis t’en détourner,
certain qu’il t’aimera en retour.
Puisses-tu ouvrir les yeux sur l’eau
qui ondule à jamais
et puisses-tu, dans ton innocence,
naviguer de ceci à cela.