Home 2023 mai 21 Lectures hebdomadaires – L’amour est partout

Lectures hebdomadaires – L’amour est partout

Laurence Freeman OSB, extrait de Aspects of Love : On Retreat with Laurence Freeman (Londres : Medio Media, 1997), pp. 54-55.

Nous pouvons apprendre à voir la réalité. Le simple fait de la voir et de vivre avec elle est une guérison. Cela nous amène à une nouvelle forme de spontanéité, celle d’un enfant qui apprécie la fraîcheur de la vie, le caractère direct de l’expérience. Nous devons retrouver cette spontanéité pour entrer dans le royaume. C’est la spontanéité de la vraie moralité, celle qui consiste à faire naturellement ce qui est bien, à ne pas vivre selon des règles mais selon la seule moralité, celle de l’amour. L’expérience de l’amour nous donne une capacité renouvelée de vivre avec moins d’efforts. La vie devient moins une lutte, une compétition, une acquisition, car l’amour nous ouvre à ce que nous avons tous entrevu d’une manière ou d’une autre à un moment donné : que notre nature essentielle est joyeuse. Nous sommes fondamentalement des êtres joyeux. Si nous pouvons apprendre à savourer les cadeaux de la vie et à voir ce qu’elle est vraiment, nous serons mieux équipés pour accepter ses tribulations et ses souffrances. C’est ce que nous apprenons doucement, lentement, jour après jour, en méditant.

La méditation nous amène à comprendre l’émerveillement de l’ordinaire. Nous devenons moins dépendants de la recherche de formes extraordinaires de stimulation, d’excitation, d’amusement ou de distraction. Nous commençons à découvrir dans les choses très ordinaires de la vie quotidienne que ce rayonnement d’amour, la puissance toujours présente de Dieu, est partout et toujours. 

Après la méditation

Carl Dennis, « Un paysage », dans Night school (New York : Penguin Poets, 2018), dans Poem-a-Day@Poets.org, 12.26.17.

Cette peinture d’une grange et d’une basse-cour à l’approche du coucher du soleil
Peut suffire à suggérer que nous n’avons pas besoin de nous tourner
Du monde visible vers l’invisible
Pour saisir la vérité des choses.
Nous n’avons pas toujours à nous méfier des apparences.
Pas si nous sommes patients. Pas si nous sommes prêts
A attendre que le soleil atteigne ce point
Quand tout ce qu’il touche, même s’il se retire,
Se sent invité à faire un pas en avant
Dans un moment qui pourrait nous sembler
Familier si nous nous donnions plus souvent
La tâche de témoigner. Témoigner maintenant
D’une grange et d’une basse-cour un jour de repos
Lorsque le voile habituel de poussière et de fumée
Se lève un instant et que les choses semblent
Ressembler à ce qu’elles sont en réalité.