Extrait de « La lettre Laurence Freeman o.s.b. », dans le Bulletin trimestriel de la WCCM, août 2020.

Ce qui ne peut être guéri, comme la mort, doit être accepté et cédé si gracieusement que notre vie et notre mort prennent un sens. Le sens est le lien avec tout ce que nous avons aimé dans la vie et avec le tout auquel nous appartenons, en tant que petite partie et pourtant aussi en tant que partie qui contient le tout.

Ceux qui guérissent, ce ne sont pas les simples techniciens qui considèrent la mort comme un échec et la souffrance comme une gêne. À l’instar des artistes, des enseignants et de la sagesse intemporelle, ce sont ceux qui nous aident à voir le sacré en toutes choses, qu’elles blessent ou réjouissent, comme provenant de la source directe du sens.

 

Après la méditation

 

 

William Stafford, « The Way It Is », dans The Way it is: New and Selected Poems, Minneapolis, Graywolf Press, 1998, p. 42.

Il en est ainsi

Le fil que tu suis
passe par des choses qui changent.
Mais il ne change pas.
Les gens se demandent ce que tu poursuis,
tu dois expliquer le fil.
Mais les autres ont du mal à le voir.
Tant que tu le tiens,
tu ne peux pas te perdre.
Des tragédies arrivent,
des gens se blessent ou meurent,
tu souffres et tu vieillis.
Rien de ce que tu peux faire
ne peut arrêter le déroulement du temps.
Tu ne lâches jamais le fil.