Home 2022 juillet 31 Lectures hebdomadaires – Un foyer dans la vaste solitude

Lectures hebdomadaires – Un foyer dans la vaste solitude

John Main OSB, extrait de « Detachment », dans The hunger for depth and meaning. [En quête de sens et de profondeur], ed. Peter Ng, Singapour, Medio Media, 2007, p. 130.

Être détaché de nos possessions, c’est en être libre – les posséder si nécessaire, mais ne pas être possédé par elles. À bien des égards, il est assez facile de se détacher de nos possessions matérielles. Dans la méditation, nous devons apprendre un détachement plus exigeant. Nous devons apprendre à nous détacher non seulement de nos pensées, de nos sentiments, de nos désirs, mais également de notre conscience de soi. Cela semble non seulement impossible à nos esprits modernes, mais il semble même scandaleux que quelqu’un puisse sérieusement proposer cela. C’est cependant l’exacte vérité. […] Méditer, c’est se perdre soi-même, s’absorber en Dieu, se perdre complètement dans l’immensité généreuse que nous appelons Dieu.

 

Après la méditation

 

 

Denise Levertov, « Sanctus » de la Messe pour la Journée de Saint Thomas Didyme, dans Collected Poems, New York, New Directions, 2013, pp. 674-75.

Sanctus

Les puissances et les principautés – tous les dieux,
les anges et les demi-dieux, les animaux éloquents, les oracles,
les tempêtes de bénédiction et de colère –

tout ce que l’imagination a forgé, a rendu,
par l’effort, dans les affres d’une épiphanie –

nommant, formant –
pour donner à la vaste solitude
un foyer, un lieu –

envoient leur chant
vers le silence qui les abrite,
prononçant l’extase de leurs noms,
le nom multiforme de l’Autre,
l’Inconnu connu, inconnaissable :

sanctus, hosanna, sanctus.