Home 2022 février 20 Lectures hebdomadaires – Une vie meilleure commence

Lectures hebdomadaires – Une vie meilleure commence

Une vie meilleure commence

John Main OSB, extrait de « Integrity », Word Made Flesh, Norwich, Canterbury, 2009, pp. 55-56.

On dirait bien souvent que nous traversons la vie précipitamment alors que dans nos cœurs brûle la flamme essentielle de l’être. Cette course effrénée l’amène souvent à un point de quasi extinction. Mais lorsque nous nous asseyons pour méditer, dans le repos et la simplicité, la flamme se met à briller avec fermeté. Si l’on cesse de penser en termes de réussite, concentré sur sa propre importance, la lumière de la flamme nous aide à nous comprendre et à comprendre les autres en termes de lumière, de chaleur et d’amour.

Le mot de prière nous amène à ce point d’immobilité qui permet à la flamme de l’être de briller. Il nous enseigne ce que nous savons mais avons tendance à oublier : nous ne pouvons pas vivre la vie en plénitude si elle n’est pas fondée sur une raison d’être sous-jacente. La vie a une signification et une valeur ultimes qui ne se découvrent réellement que dans la silencieuse stabilité de l’être, qui est notre enracinement essentiel en Dieu.

Comme il est facile de laisser la vie devenir routinière ! Les rôles prennent facilement la place de l’être. Nous nous installons dans les rôles routiniers de l’étudiant, la mère, le mari, le PDG, le moine ou n’importe quoi. […] Nous devons être ouverts à l’amour qui nous sauve de l’illusion et de la superficialité. Nous devons vivre de cette sainteté personnelle infinie que nous détenons en tant que temples de l’Esprit Saint. Découvrir que le même Esprit qui créa l’univers réside en notre cœur et, en silence, donne à tous sa tendresse, tel est le but de toute vie.

 

Après la méditation

 

 

Henry Wadsworth Longfellow, “Nuit”, domaine public.

Dans l’obscurité et le silence de la nuit
Lentement, le paysage s’enfonce et s’efface,
Et avec lui s’effacent les fantômes du jour,
Les fantômes des hommes et des choses, qui hantent la lumière.

La foule, la clameur, la poursuite, la fuite,
La splendeur et les étalages inutiles,
Les agitations et les soucis qui assaillent notre cœur,
Tout cela disparaît à l’horizon.

Commence une vie meilleure ;
Le monde ne nous agresse plus ;
Nous effaçons toutes ses traces du livre banal de notre vie,
qui, comme un palimpseste, est pleine d’incidents insignifiants de temps et de lieu,
et voilà que l’idéal, caché dessous, revit.