Home 2021 décembre 12 Lectures hebdomadaires – La bonté de la création

Lectures hebdomadaires – La bonté de la création

LA BONTÉ DE LA CREATION

Laurence Freeman OSB, extrait de « Letter Twelve », dans Common Ground, New York,  Continuum, 1999, pp. 137-38.

Plus que jamais, l’actualité de ces jours-ci nous rappelle la précarité de nos systèmes politiques et économiques. Pour beaucoup d’entre nous, il y a des chances raisonnables que nous en sortions relativement indemnes, mais il y a tant de gens, autour de nous et dans le monde, pour qui ces temps sont terrifiants et dangereux. Dans notre méditation, nous n’entrons pas seulement plus profondément dans la paix qui nous permet de faire face à l’impermanence des choses et au chaos du changement. Nous nous unissons également à tous ceux qui souffrent comme nous, ou plus probablement plus que nous. L’espoir du monde est que ces temps et ces événements nous apprennent la sagesse. Nous trouvons cette espérance aussi bien dans les expériences de paix intérieure que dans celles d’unité avec les autres. Si nous arrivons à mettre cette sagesse en pratique, nous pourrons mieux connaître et ne jamais oublier le mystère de la bonté de la création – pas seulement de l’extérieur, objectivement, mais aussi de l’intérieur, parce que nous avons part à la bonté de Dieu, notre source.

 

Après la méditation

 

 

Conrad de Meester, « Tout consiste à être avec Dieu », Mon âme a soif de toi, Lyon, Librairie Decitre, 2001, p. 45-46

Quel moment de grâce lorsque le silence parfait nous pénètre, que tout devient paisible. Toute inquiétude a disparu, le passé est oublié, l’avenir n’est pas encore là, les désirs dorment. Il n’y a plus rien que le moment présent – et ce moment présent est rempli de Dieu. Alors notre cœur s’épanouit. On a l’impression d’entrer dans une cathédrale irradiée de soleil et de s’approcher du sanctuaire. Ou mieux, c’est comme si le Seigneur de l’Évangile, Jésus uni à son Père dans l’Esprit d’amour, s’approche et accueille notre rien avec un amour tellement soucieux de notre bien. Alors prier n’est plus parler, mais être dans un silence de plénitude, dans la vérité de Dieu, sous son regard qui, loin de foudroyer l’âme, la relève, la ressuscite.