Laurence Freeman OSB, « Love in Prison: Letter Nine », in Common Ground, New York, Continuum, 1999, pp 105-06.

Le plus important est d’ouvrir son cœur à l’amour. Cela peut sembler un espoir impossible à ceux qui sont blessés et qui ont peur. Il peut même sembler à ceux qui ont été rejetés par leur famille et par la société qu’ils sont indignes d’espérer. Mais comme nous sommes tous blessés et avons peur de la réalité, nous devons tous avoir confiance, ou avoir du moins la possibilité de l’espérer. C’est ce que permet la méditation et c’est pourquoi elle est un si grand don à partager. L’une des ironies de la vie est que les cœurs les plus ouverts se trouvent dans les endroits les plus improbables. C’est peut-être la raison pour laquelle Jésus nous a indiqué où nous pourrions le trouver :

“J’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ; j’étais nu, et vous m’avez habillé ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi !”

En ce début d’année, gardons-nous les uns et les autres dans le cœur afin de pouvoir être pleinement capables de faire de cette vision une réalité dans notre vie et … dans la vie du monde.

 

Après la méditation

 

 

Denise Levertov, “Candlemas” [Chandeleur], The Stream and the Sapphire: Selected Poems on Religious Themes, New York, New Directions, 1997, p. 11.

Chandeleur

Avec certitude
Siméon ouvrit
ses vieux bras
à la lumière de l’enfant.
Quelques années
avant la croix, le tombeau,
et la vie nouvelle,
il connut
la vie nouvelle.
Dans quelle profondeur
de foi il puisa,
illuminant
la nuit profonde.