Home 2020 décembre 19 Lectures hebdomadaires – Partager la bonté de Dieu

Lectures hebdomadaires – Partager la bonté de Dieu

Laurence Freeman OSB, extrait de la « Lettre douze », Common Ground, New York : Continuum, 1999, pp. 137-38.

Plus que jamais, l’actualité nous rappelle la précarité de nos systèmes politiques et économiques. Beaucoup d’entre nous ont des chances raisonnables de pouvoir en sortir relativement indemnes, mais nombreux sont ceux, autour de nous et dans le monde entier, pour qui cette époque est terrifiante et dangereuse. Dans notre méditation, nous ne renforçons pas seulement la paix qui nous permet de faire face à l’impermanence des choses et au chaos du changement. Nous nous unissons également à tous ceux qui souffrent comme nous ou probablement bien davantage. L’espoir du monde est que ces temps et ces événements nous apprennent la sagesse. Nous trouvons cet espoir aussi bien dans les expériences de paix intérieure que dans les occasions d’unité avec les autres. Si nous parvenons à mettre cette sagesse en pratique, nous pourrons mieux connaître et ne jamais oublier le mystère de la bonté de la création – non seulement objectivement, de l’extérieur, mais également de l’intérieur, parce que nous partageons la bonté de Dieu qui est notre source.

 

Après la méditation

 

 

Pierre PRADERVAND, extrait de : Le simple art de bénir, https://vivreautrement.org/ecrits/l-art-de-benir

En vous promenant, bénissez votre village ou votre cité, ceux qui la gouvernent et ses enseignants, ses infirmières et ses balayeurs, ses prêtres et ses prostituées. A l’instant même où quelqu’un exprime la moindre agressivité, colère ou manque de bonté à votre égard, répondez avec une bénédiction silencieuse. Bénissez-les totalement, sincèrement, joyeusement, car de telles bénédictions sont un bouclier qui vous protège de l’ignorance de leurs méfaits, et détourne la flèche qui vous est adressée.

Bénir signifie désirer et vouloir inconditionnellement, totalement et sans réserve aucune, le bien illimité – pour les autres et les événements de la vie – en puisant aux sources les plus profondes et les plus intimes de votre être. Cela signifie révérer et considérer avec un émerveillement total ce qui est toujours un don du Créateur et cela quelles que soient les apparences. Celui qui est porté par votre bénédiction est mis à part, consacré, entier.

Bénir tout et tous, sans discrimination aucune, constitue la forme ultime du don, car ceux que vous bénissez ne sauront jamais d’où vient ce rayon de soleil qui soudain perça les nuages de leur ciel, et vous serez rarement témoins de cette lumière dans leur vie.