Home 2020 octobre 11 Lectures hebdomadaires – Voir l’unité de Dieu

Lectures hebdomadaires – Voir l’unité de Dieu

Laurence Freeman OSB, extrait de « Touching Reality » (une série d’enregistrements disponibles sur www.mediomedia.com)

La méditation est une façon de suivre le cheminement humain jusqu’au centre de la réalité, là où nous pouvons éprouver une unité qui est paix, joie et amour. Là, les différences ont été transcendées, les dualités résolues. Et nous découvrons que nous ne méditons pas seulement pour notre propre tranquillité d’esprit. Nous méditons avec le sentiment croissant que notre parcours est d’une importance vitale pour les autres. Saint Augustin disait que le but de cette vie est de retrouver la santé de l’œil du cœur, par lequel nous voyons Dieu en toutes choses. La méditation est le moyen par lequel nous redonnons santé à l’œil du cœur, afin que nous puissions voir l’unité de Dieu où que nous soyons, avec qui que ce soit – même au cœur des conflits et de la discorde, surtout au cœur des conflits et de la discorde. En suivant notre parcours, nous commençons à transcender les dualités qui nous maintiennent enfermés dans les conflits, la suspicion, la colère et la violence – verbale, psychologique ou physique. Nous savons que toutes ces dualités sont les forces les plus négatives en nous, dans nos relations et dans le monde. Mais à mesure que nous avançons dans le parcours, méditation après méditation, jour après jour, nous nous libérons de la racine sombre qui nous empêche d’aimer et de voir Dieu.

Après la méditation

 

 

Maître Eckhart, « Love Does That » [L’amour fait cela], in Love Poems from God, ed. Daniel Ladinsky, New York, Penguin Compass, 2002, p. 108.

Tout au long de la journée travaille un petit âne,
parfois avec de lourdes charges sur le dos
et parfois juste avec des soucis de choses
qui ne concernent que les ânes.

Et les soucis, comme nous le savons, peuvent être plus épuisants
que le travail physique.

De temps en temps, un gentil moine vient à son étable
et lui apporte une poire, mais plus que cela,

il regarde l’âne dans les yeux, lui caresse les oreilles

et pendant quelques secondes l’âne est libre
et semble même rire,
parce que l’amour fait cela.

L’amour libère.