Laurence Freeman o.s.b., extrait du message de Noël 2009.

Les hommes racontent des histoires pour rendre le sens que nous avons besoin de découvrir afin de bien vivre. À chaque relecture des histoires des Écritures, comme le récit de la naissance de Jésus, on tire de plus en plus de bénéfices, tellement elles s’entremêlent  toujours avec bonheur aux histoires de nos vies. L’approfondissement de la vie spirituelle, l’élévation et la clarification de la conscience, qui sont les fruits de la méditation, se nourrissent de la Parole qui est vivante et active. Ils nous ramènent également à la Bible avec une soif et une pénétration renouvelées.

Noël est une fête du sens dont témoignent maintes formes culturelles de célébrations propres à cette période de l’année. […] Mais tout dépend de l’expérience que l’on fait, personnellement, de Noël et de son message essentiel : la pauvreté et la simplicité radicales, l’enivrante proximité de Dieu que révèle notre totale dépendance.

En ces jours pleins de joie, gardons-nous dans le cœur les uns les autres. Puisse le sens de cette nouvelle création nous redonner l’amour de la terre dont nous avons tant besoin pour réparer les dommages que nous lui avons fait subir. Puisse notre vie en tant que communauté augmenter l’énergie de paix que notre monde divisé s’efforce d’obtenir et la justice sans laquelle il n’y a pas de paix possible – c’est la véritable sagesse incarnée par Jésus nouveau-né.

 

Après la méditation

 

 

Laurence Freeman o.s.b., extrait du Discours au Parlement des religions du monde, Melbourne, Australie, 4 décembre 2009

La première fois que je suis venu en Australie pour enseigner la méditation chrétienne, un aborigène chrétien est venu vers moi après la conférence et m’a dit : « Vous parlez de cette tradition de prière de l’Église vieille de deux mille ans. Mon peuple la pratique depuis quarante mille ans. » Je lui demandai alors ce que la méditation signifiait pour lui en tant que chrétien et aborigène. Sa réponse m’a profondément ému : « Mon peuple a appris à s’asseoir dans un silence qui ne pose pas de question, à écouter. En tant que chrétien, je comprends que ce que nous avons écouté pendant tous ces millénaires, c’est la Parole de Dieu qui résonne au cœur de la création. »