Home 2019 septembre 22 Lectures hebdomadaires – La conscience de soi

Lectures hebdomadaires – La conscience de soi

John Main o.s.b., « Briser le miroir », in : Le Chemin de la méditation, Bellarmin, 2001, pp. 90-92.

Je ne pense pas exagéré de dire que la conscience de soi, l’hyper conscience de soi de l’égoïsme est le péché originel, parce que la conscience de soi engendre une conscience divisée. Elle agit comme un miroir entre Dieu et soi. Chaque fois que je regarde dans le miroir, c’est moi que je vois. Le but de la méditation est de briser ce miroir afin de ne plus voir seulement le reflet des choses, des images inversées, y compris de soi-même. […] Il faut briser le miroir, et Jésus invite à triompher de cette conscience de soi, de ce moi prisonnier de ses reflets, lorsqu’il dit que nul ne peut être son disciple à moins de renoncer à soi.

Il ne faut pas une très longue expérience de la vie pour se rendre compte que cette conscience de soi induit faussement à croire que l’univers entier gravite autour de soi ; ni pour conclure qu’il est désastreux de se trouver dans cet état. Sans doute est-ce là ce qui pousse la plupart d’entre nous à méditer. Nous ne voulons pas passer le reste de notre vie à regarder des images inversées dans un miroir.

 

Après la méditation

 

 

Marie-Laure Choplin, « Déplions les voiles de nos vies », Un cœur sans rempart, Genève, Editions Labor et Fides, Petite Bibliothèque de Spiritualité, 2018.

Déplions les voiles de nos vies

Donnons-nous à rencontrer.

Offrons à Son Amour nos jardins, nos terrains vagues, nos châteaux, nos océans, et tous ces lieux que nous ignorons de nous-mêmes, et ceux qui nous effraient, et ceux qui nous dégoûtent, et ceux aussi que nous avons rayés de nos cartes, ces grandes plages gommées, et nos paradis, ceux que nous croyons tels, où nous avons assigné le bonheur, et le sens, et la vie, prisons parfois plus amères que nos douleurs, élégants tombeaux où notre joie s’émiette.

Ouvrons nos coffres et déplions les voiles de notre vie, en grand, suspendons-les, accrochons-les, trouvons un moyen, plusieurs, recommençons, débrouillons-nous, ne nous soucions pas de savoir si elles vont ensemble, ce n’est pas important si ça n’a l’air de rien, sortons enfin de l’ombre puisque c’est maintenant le moment.

Partons en grand.

Offrons tous les paysages de notre vie au souffle de Dieu, qu’il nous emmène, que ce soit sa Vie notre voyage, sa si grande vie, sa vie si vraie.

Sa vie vivante.