Home 2019 mai 05 Lectures hebdomadaires – Se mettre en route

Lectures hebdomadaires – Se mettre en route

John Main osb, extrait de « Fullness of Being » in The Hunger for Depth and Meaning, Singapour, Medio Media, 2007, p. 28.

Non seulement la vérité nous est accessible, mais elle est le fondement sur lequel repose toute réalité. Pour arriver à cette réalité, nous devons apprendre à être simples, à être calmes, à être silencieux et à être attentifs à ce qui est. […] Nous devons donc apprendre à cesser de penser à nous-mêmes. Nous devons apprendre à être, à être en présence de Dieu, en présence de Celui qui est, et qui est le fondement de l’être. Nous ne devons pas avoir peur d’entreprendre de nous détacher de l’ego et de partir à la rencontre de l’autre. Nous n’avons pas à avoir peur. L’esprit qui est dans notre cœur, l’esprit auquel nous nous ouvrons dans la méditation, c’est l’esprit de compassion, de douceur, de pardon, d’acceptation totale, l’esprit d’amour.

 

Après la méditation

 

 

Marie-Laure Choplin, « Avançons-nous », Un cœur sans rempart, Genève, Editions Labor et Fides, Petite Bibliothèque de Spiritualité, 2018.

Avançons-nous

Notre principauté du dedans ne dépend ni du regard ni des mains de quiconque.

Des nôtres non plus — et c’est un long apprivoisement, étrangement douloureux, de vivre depuis cette dignité que nous ne pouvons ni saisir ni perdre, cette dignité en échange de rien. Comme d’avoir les pieds au ciel et entre notre vie et nous, quelqu’un qui nous la donne.

Avançons-nous, comme Job avançons-nous, même pleins de vacarme, faisons un pas hors de notre étroite tour d’ivoire, tranchons les voix du malheur. S’il y en a, emportons avec nous les silences de mort qui terrassent notre cœur, qui le rendent mutique.

Avançons-nous avec nos bribes de commencements, avançons-nous avec nos presque riens, l’écho léger d’un désir enfui, cela suffit, la résonance d’une clarté d’un seul jour, qu’on a depuis perdue, cela suffit. On peut aller aussi avec des quêtes d’emprunt, nous ne devons pas nous en vouloir, convoyés par les mots des autres, magnifiques radeaux. Et même, la tête un peu ailleurs.

Serrons dans nos bras notre ignorance, c’est un si bon début l’ignorance pour l’amour et avançons-nous.

D’un seul pas.