Home 2019 mars 31 Lectures hebdomadaires – Comment méditer

Lectures hebdomadaires – Comment méditer

Laurence Freeman osb, extrait du Bulletin trimestriel de janvier 1997.

[L]a méditation consiste à vivre le moment du Christ comme John Main l’avait si profondément compris. Le but n’est pas de penser au Christ tel qu’il était ou tel qu’il reviendra, mais d’être avec lui maintenant et être transformé en son être. Ce n’est pas un moment historique statique, mais un flux, un épanouissement et un dévoilement du mystère de l’Être même. […]

Pratiquer la méditation est le seul moyen d’apprendre quel est le sens de la méditation et que celui-ci va au-delà de ce qu’imaginent ceux qui veulent en retirer un bénéfice à court terme, et bien plus encore, ceux qui pensent qu’en méditant, quelque chose va se produire. En apprenant à méditer, nous comprenons peu à peu comment nous devons dire le mantra, et la manière dont nous disons le mantra ressemble beaucoup à notre manière d’être, notre manière d’aimer, et notre manière d’aimer jour après jour.

Nous devrions dire le mantra sans impatience, sans y mettre de la force ou une intention de violence. La fonction du mantra n’est pas de refouler les pensées. Ce n’est pas un appareil de brouillage. Si des pensées nous attaquent pendant que nous méditons, nous tendons l’autre joue. En disant le mantra avec douceur, nous apprenons de Celui qui est doux et humble de cœur. […]

Jour après jour, nos vies deviendront le commentaire de notre prière. Notre prière, alors, ne consistera plus à un commentaire interminable de notre vie. Nous serons nous-mêmes, continuellement, devenus prière.

 

Après la méditation

 

 

Marie-Laure Choplin, « Exactement vous », Un cœur sans rempart, Genève, Editions Labor et Fides, Petite Bibliothèque de Spiritualité, 2018.

Exactement vous

Nous croyons manquer de Lui et c’est à Lui qu’on manque.

Il y a urgence et pourtant nous avons tout le temps qu’il nous faut, c’est une urgence sans oppression, intense, ouverte, infinie.

Juste cette personne que vous êtes lui manque : exactement vous, comme vous êtes dans l’allure de ce jour. Dans ses yeux ouverts et doux, l’attente précise de vous, seulement pour être ensemble au monde. Son cœur est désert de vous et il n’y a que vous qui puissiez fleurir ce désert-là – et ce désert, c’est le temple de votre poitrine.

Venez-y – venez-y pour Lui si pour vous ce n’est pas possible, entrez au-dedans. Hébergez-le, dans le temple de votre poitrine hébergez-le, par amour, autorisez-le, pieds nus et cœur nu, à fouler le tapis de soie de votre cœur, donnez-lui à boire dans vos mains à vous.

N’allez pas dans les nuages planter votre tente, il n’y a personne… mais rendez-vous au rendez-vous, à pas doux.

Venez le nourrir aussi simplement qu’à un oiseau vous offririez votre paume.