Home 2019 janvier 27 Lectures hebdomadaires – Dieu est amour

Lectures hebdomadaires – Dieu est amour

Laurence Freeman osb, extrait de Meditatio, Bulletin de la CMMC, janvier 2019.

La théologie du Père John trouve son souffle dans le modèle de relation qu’implique la compréhension chrétienne de la Trinité, où Dieu est vu comme relation, communion et communauté. Il n’est pas un Dieu anthropomorphique, ni le Dieu d’une idée philosophique à prouver ou à débattre, ni une projection magique de l’ego offrant une fausse consolation, mais le Dieu d’amour que chaque être humain recherche et qui ne peut se réduire à la biologie, aux neurotransmetteurs ni même au désir.

Nous cherchons l’amour, qu’on le nomme ou pas. Par conséquent, nous cherchons Dieu, que nous croyions ou non. « Celui qui aime demeure en Dieu et Dieu demeure en lui ». Cela l’ego ne pourra pas le comprendre parce qu’il veut posséder ce qu’il recherche. […] Celui qui cherche vraiment trouvera. Mais alors, tout aussi sûrement, il perdra, d’innombrables façons, à chaque étape de notre vie. Dieu est la quête humaine qui donne un sens à la vie, que nous croyions ou non. La religion veut que nous ‘croyions’. Dieu veut juste que nous aimions.

 

Après la méditation

 

 

Franz Wright, “One Heart,” in Walking to Martha’s Vineyard, New York, Knoph, 2009, Kindle edition.

C’est la fin de l’après-midi et je suis tout juste rentré
de la version la plus longue d’une promenade que personne ne connaît.
Pour la première fois depuis près d’un mois, et tout changea.
On est fin mars et une fois de plus j’ai vécu.
Ce matin une jeune femme montrait comment se shooter à la coke
avec un bébé dans les bras.
La lumière changeante dans le vent, surprenante,
les nuages et l’eau étaient, à certains moments,
Toi.

Il n’y a qu’un cœur en mon corps,
aie pitié de moi.

Les feuilles mortes ont enterré tous les pieds anonymes de l’hiver
courant sur l’herbe morte qui commence à verdir,
ici et là les premières violettes inodores sont revenues,
la première étoile remarqua immédiatement tout cela
alors qu’on se tient le regard fixe dans l’eau noire.

Merci de me laisser vivre un moment comme l’un de ceux
qui sont sains d’esprit ; merci de me permettre de connaître
à quoi cela ressemble. Merci de me laisser regarder sans peur
ton ciel bleu effrayant, sans terreur ton monde
terrifiant, et ton psychotique sans amour et désespérément perdu
avec cet amour