Home 2018 juillet 22 Lectures hebdomadaires – Toucher la réalité

Lectures hebdomadaires – Toucher la réalité

Laurence Freeman, osb, extrait de « Touching Reality », à partir d’enregistrements disponibles sur www.mediomedia.com.

La méditation suit le cheminement humain, le parcours humain, avec tous ses tours et ses détours. Elle est une voie qui conduit ce parcours au centre de la réalité. Une fois parvenu à ce centre, on peut éprouver une unité qui est paix, joie et amour. Les différences ont été transcendées, les dualités résolues. C’est là l’importance du rôle de la méditation pour le monde actuel. On ne médite pas seulement pour sa tranquillité d’esprit personnelle. Chaque méditant médite avec le sentiment croissant que son parcours de méditation est d’une importance profonde pour les autres. On réalise peu à peu que la méditation est le moyen de parvenir à une vision unifiée du monde. En regardant le monde, on peut en voir l’unité plutôt que la division. On le voit en réellement pour soi-même ; on l’éprouve. On ne fait pas que l’espérer ou le rêver : on est capable de le voir. Et cela est la vision de Dieu.

Saint Augustin disait que l’unique but de cette vie est de restaurer la santé de l’œil du cœur, par lequel on peut voir Dieu – en soi, dans les autres, en tout. C’est là l’unique but de cette vie. Et la méditation est le moyen par lequel nous purifions le cœur, nous restaurons la santé de l’œil du cœur afin de pouvoir reconnaître et éprouver la présence de Dieu où que nous soyons, avec qui que nous soyons. Même au cœur des conflits et des discordes. La méditation nous rend capable d’entrevoir, d’éprouver l’unicité, l’unité de la création.

En suivant ce parcours, on trouve la liberté de transcender les dualités qui autrement nous enfermeraient, individuellement et collectivement, dans le conflit, la suspicion, la colère et la violence – verbale, psychologique ou physique. Nous voyons autrement.

 

Après la méditation

 

 

Du Livre de la Sagesse, 6, 12-14 (AELF)

La Sagesse est resplendissante, elle ne se flétrit pas. Elle se laisse aisément contempler par ceux qui l’aiment, elle se laisse trouver par ceux qui la cherchent. Elle devance leurs désirs en se faisant connaître la première. Celui qui la cherche dès l’aurore ne se fatiguera pas : il la trouvera assise à sa porte.