Home 2016 juin 26 Lectures hebdomadaires – Etre présent

Lectures hebdomadaires – Etre présent

John Main o.s.b., extrait de : DOOR TO SILENCE: An Anthology for Christian Meditation, “Being Present Now”, Canterbury Press, Londres, 2008, p. 83.

La méditation est une discipline de présence. Par l’immobilité du corps et de l’esprit, nous apprenons à être entièrement présent à nous-même, à notre situation, à notre place. Ce n’est pas une fuite. En restant enracinés dans notre être, nous devenons présents à sa source. Nous nous enracinons dans l’être même. Malgré tous les changements qui affectent nos vies, rien ne peut nous ébranler.

Le processus est graduel. Il exige patience, fidélité, discipline et humilité.

L’humilité de la méditation consiste à écarter tout questionnement qui ramène à soi. Écarter tout ce qui nous donne de l’importance, c’est se vivre pauvre, dépouillé de l’ego, tout en apprenant à être. Être présent à la présence. Nous n’apprenons pas grâce à notre intelligence, mais de la source même de la sagesse, l’Esprit de Dieu.

 

Après la méditation

 

Tom Hennen, “Soaking up Sun,” in Darkness sticks to everything: Collected and New Poems (Port Townsend, WA: Copper Canyon Press, 2013), 115.

Savourer le soleil

Il fait aujourd’hui un genre de soleil que les vieux adorent, ce genre de journée où grand-père allait s’asseoir au sud du bois des rafles de maïs, là où le soleil chauffe lentement tout au long de la journée comme un poêle à bois. Des feuilles sèches tombaient l’une après l’autre. Il ne venait pas de souvenirs douloureux. Tout était éclairé par un halo de lumière. Les tiges de maïs étincelaient, brillantes comme des morceaux de verre. Des champs et des bois venait la riche odeur des champignons, des choses qui retournent à la terre. Je me suis alors assis avec mon grand-père. Les moutons vinrent à nous quand nous nous sommes assis là, leur laine grasse si chaude à mes doigts, neige étrange et magique. Mon grand-père taillait de doux bâtons à l’odeur de pomme juste pour arriver au centre. Son pouce avait un creux permanent où s’appuyait l’arrière de la lame de couteau. Il me laissa écouter le vent, les oies sauvages, le doux dialecte des moutons, pendant que son silence m’apprenait tous les secrets qu’il connaissait.