Home 2015 décembre 21 Lectures hebdomadaires

Lectures hebdomadaires

La connaissance spirituelle est le résultat d’une attention totale : «Cherchez d’abord le royaume de Dieu et sa justice, et tout cela vous sera donné par surcroît» (Mt 6, 33). La connaissance spirituelle est un mode de perception qui naît du centre clair et éveillé de la conscience : «Arrête, et sache que je suis Dieu » (Ps 46, 10). Elle naît du silence plutôt que de l’activité intellectuelle, et elle est marquée des qualités contemplatives du silence, le calme et la simplicité.

La connaissance spirituelle n’est pas semblable à la croyance religieuse. La croyance religieuse sans connaissance spirituelle peut être vide et très creuse. La connaissance spirituelle est le résultat d’une attention totale que nous pourrions décrire comme «un état de simplicité complète qui coûte pas moins que tout» comme la décrit Mère Julienne. Si une chose coûte tout, qu’est-ce qu’il nous reste alors ? Rien. Dans les deux paraboles dont se sert Jésus pour décrire le royaume des cieux – le trésor enfoui dans le champ, la perle de grand prix – la personne vend tout, tout, pour acheter la perle ou le trésor. Il y a cette relation directe entre n’avoir rien et avoir tout, entre la pauvreté de l’esprit, la première des Béatitudes, et le royaume de Dieu.

Voilà pourquoi nous renonçons à tout. Et voilà pourquoi, dans toutes les grandes traditions mystiques, des termes comme le néant, le vide, la pauvreté, décrivent ce que nous rencontrons sur le parcours. «Rien ! Rien ! Rien ! dit saint Jean de la Croix ; ou Cassien : «Par la répétition continue de ce seul verset, on renonce à toutes les richesses de la pensée et de l’imagination, et on arrive facilement à la première des Béatitudes, la pauvreté de l’esprit. » Donc, notre méditation est sur cette longueur d’onde de la sagesse mystique, de la connaissance spirituelle.

Après la méditation

« La Seconde Musique, » par Annie Lighthart dans IRON STRING (Portland, OR: Airlie Press, 2013), cité dans l’almanach de l’écrivain, le 15 Juin 2015.

Maintenant, je comprends qu’il y a deux mélodies qui jouent,

l’une sous l’autre,

l’une plus facile à entendre,

l’autre plus basse, constante, peut-être plus fidèle pour être moins entendue,

mais toujours présente.

Lorsque toute autre chose semble vivante et réelle,

celle-ci s’efface.

Pourtant, ses notes sont jouées doucement, du bout des doigts,

comme le son des noms posés sur chaque enfant à la naissance.

Je veux rester dans cette musique, sans effort et sans la recouvrir.

Si la vérité de nos vies est ce qu’elle joue,

le récit est si doux

que ce temps mortel, ce changement irrévocable, devient beau.

Je m’arrête encore et encore

pour entendre la seconde musique.

J’entends les enfants dans la cour, un train, puis les oiseaux.

Tout cela est en elle et va disparaître.

Je mets vers elle mon oreille comme je le ferais vers un coeur.