Home 2015 décembre 18 Lectures hebdomadaires – L’innocence originelle

Lectures hebdomadaires – L’innocence originelle

Extrait de John Main o.s.b., Le Chemin de la méditation, « L’innocence originelle », Bellarmin, 2001, p. 99-101.

Toutes les grandes vérités sont la simplicité même. On ne peut les connaître qu’en devenant simple. Quand nous nous asseyons pour méditer et commençons à dire notre mot, notre mantra, nous sommes en route vers cette simplicité. Nous sommes en route vers le fondement sur lequel repose notre être entier. Nous sommes en route vers l’union, l’union avec Jésus… Voilà ce qui a inspiré et inspire encore ces mots de saint Paul :

Qui peut savoir ce qui est dans l’homme, sinon l’esprit de l’homme qui est en lui ? De même, nul ne connaît ce qui est en Dieu, si ce n’est l’Esprit de Dieu. Quant à nous, nous n’avons pas reçu l’esprit du monde, mais l’Esprit qui vient de Dieu, ce qui nous fait connaître les grâces que Dieu nous a faites. (1 Co 2, 11-12)

Telle est l’invitation lancée à chacun pour qu’il puisse connaître personnellement, par l’expérience, « tous les dons que Dieu nous a faits ». Le chemin de cette connaissance est un chemin de fidélité, de fidélité quotidienne à la méditation : se détourner

fidèlement, chaque matin et chaque soir de sa vie, de tout ce qui est passager pour s’ouvrir à l’éternel Esprit de Dieu. Mais aussi un chemin de fidélité pendant la méditation : dire fidèlement son mot, son mantra, du début à la fin, sans poursuivre des idées, sans multiplier les formules ou les mots, dans une simplicité grandissante.

La force qui nous permet d’accomplir tout cela nous est donnée. C’est la force de l’amour de Jésus. Comme saint Paul nous le dit : « Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l’Esprit de Dieu réside en vous ? » (1 Co 3, 16) Dans notre méditation, nous cherchons à nous ouvrir aussi pleinement qu’il nous est possible en cette vie à l’Esprit de Dieu qui habite en nous.

Après la méditation

Extrait de : Pseudo-Macaire, Homélie I, extrait de : An Anthology of Christian Mysticism, ed. Harvey Egan, Collegeville, MN, The Liturgical Press, 1996, p. 83-84.

Car l’âme qui a le privilège d’être en communion avec l’Esprit… devient toute lumière, toute visage, toute oeil, et il n’y a aucune partie en elle qui ne soit pas remplie des yeux spirituels de la lumière… De même que le feu, la lumière même du feu, est la même en tout point, n’ayant en elle ni premier ni dernier, ni plus ni moins, de même l’âme qui est parfaitement irradiée par l’ineffable beauté de la lumière du Christ… devient toute oeil, toute lumière, toute visage, toute gloire, toute esprit, étant façonnée de la sorte par le Christ qui la dirige, la guide, l’emmène, la porte et la pare ainsi de beauté spirituelle.