Home 2015 octobre 11 Lectures hebdomadaires – Le silence de l’amour

Lectures hebdomadaires – Le silence de l’amour

John Main o.s.b., Word Made Flesh, « The Silence of Love », Canterbury, Norwich, 2009, p. 29-30.

Le langage est tellement impuissant à exprimer la plénitude du mystère. C’est la raison pour laquelle le silence absolu de la méditation est d’une importance suprême. Nous ne cherchons pas à penser à Dieu, à parler à Dieu ou à imaginer Dieu. Nous nous tenons dans ce silence stupéfiant, ouvert au silence éternel de Dieu. Nous découvrons en méditation, par la pratique et par l’enseignement quotidien de l’expérience, qu’il est, pour tous, notre milieu naturel. Nous sommes créés pour cette expérience et notre être s’épanouit et se dilate dans ce silence éternel.

Mais déjà le mot « silence » dénature l’expérience et peut faire peur à beaucoup, parce qu’il suggère une expérience négative, la privation de son ou de langage. On craint que le silence de la méditation ne soit de nature régressive, mais l’expérience et la tradition nous enseignent que le silence de la prière n’est pas l’état pré-linguistique mais post-linguistique dans lequel le langage a accompli sa tâche de nous conduire à travers et au-delà de lui-même et de l’univers entier de la conscience mentale. Le silence éternel n’est privé de rien, et il ne nous prive de rien. C’est le silence de l’amour, de l’acceptation sans réserve et sans condition. [ … ] Nous nous connaissons aimés, ce qui nous permet d’aimer. La méditation est une façon d’achever ce cycle de l’amour. Par notre ouverture à l’Esprit qui réside en nos coeurs, et qui, en silence, est tendresse pour tous, nous entamons le pèlerinage de la foi. Nous terminons dans la foi parce qu’il y a toujours un nouveau commencement à la danse éternelle de l’être dans l’amour.

Après la méditation

Diane Ackerman, « School Prayer » in I PRAISE MY DESTROYER (New York: Vintage, 2000, Kindle edition), p.3.

Au nom du point du jour

et des paupières du matin

et des voyages de la lune

et de la nuit lorsqu’elle se retire,

Je jure que je de déshonorerai pas

mon âme par de la haine,

mais que je m’offrirai humblement

comme gardienne de la nature,

comme soignante de la misère,

comme messagère de la merveille,

comme architecte de la paix.

Au nom du soleil et de ses miroirs

et du jour qui l’étreint

et des voiles de nuages étirés par-dessus

et du plus fort de la nuit

et de l’homme et de la femme

et des plantes qui font éclater les graines

et des saisons suprêmes

de la luciole et de la pomme,

J’honorerai toute vie

– où que ce soit et sous toute forme

où elle demeure – sur ma maison la Terre

et dans les manoirs des étoiles.