Home 2022 décembre 25 Lectures hebdomadaires – L’impératif qu’exige l’amour

Lectures hebdomadaires – L’impératif qu’exige l’amour

Laurence Freeman, OSB, extrait du « Message de Noël« , non publié, 2009.

Les hommes racontent des histoires pour trouver le sens dont ils ont besoin pour bien vivre. Les récits des Écritures, comme celui de la naissance de Jésus, nous reviennent plus beaux chaque fois que nous les évoquons, tant ils sont intimement liés aux histoires de nos propres vies. La méditation approfondit notre expérience spirituelle, élève et clarifie notre conscience, nourrie par la Parole qui est vivante et active. Elle nous ramène également aux Écritures avec une faim et une compréhension nouvelles.

Noël est une fête pleine de sens. Une grande part de ce sens se reflète dans les formes culturelles de nos célébrations de cette époque de l’année. […] Mais toutes ces formes dépendent de l’expérience personnelle de ce que Noël représente essentiellement : la pauvreté et la simplicité radicales, la proximité enivrante de Dieu que révèle notre dépendance totale.

Gardons-nous mutuellement dans le cœur en cette joyeuse saison. Puissions-nous retrouver l’amour de la terre, nécessaire si nous voulons réparer les dommages que nous lui avons infligés. Que notre vie en tant que communauté accroisse l’énergie de paix à laquelle aspire notre monde divisé ainsi que la justice dont dépend la paix : la sagesse même qu’incarne le nouveau-né Jésus.

Après la méditation

 

 

Gina Franco, « The Same and the Other », publié dans Poem-a-Day par l’Académie des poètes américains, le 3 décembre 2019 sur poets.org/poem-a-day.

 Le Même et l’Autre

Dans chaque main un rêve disparate : dans tous les rêves,
un autre, bien trop calme –
délire du masque et de Dieu derrière cela.
Le paradis n’a pas eu d’hiver comme celui-ci :
c’est celui où le nourrisson dort dans la saleté,
du sommeil d’un esprit sans rêve, si loin de chez lui
qu’il ne ressemble plus à personne.
Sa mère, jetée à terre, chassée, malade de peur,
dort à côté de lui parmi la crasse des animaux.
Son père veille (l’impératif qu’exige l’amour -non la consolation-),
car il n’y a pas de place pour un autre dormeur.
Le désert continuera sans doute à apporter son mirage :
l’enfant marchera dans son jardin chatoyant,
dit la nature sauvage, si vous le traversez.
Les grains dans la lumière lèvent et reposent :
seul visage restant (souvenez-vous que vous êtes poussière)
de notre première image perdue.