Home 2021 janvier 31 Lectures hebdomadaires – Le pouvoir de pardonner

Lectures hebdomadaires – Le pouvoir de pardonner

Laurence Freeman OSB, « L’Esprit », Jésus le maître intérieur,  Paris, Albin Michel, collection Spiritualités, 2002.

La joie d’apprécier la vérité est la félicité de l’Esprit. Elle efface la honte de tous les échecs antérieurs. Conscients de la présence amicale de cet Esprit de vérité à nos côtés, nous pouvons mieux tolérer chez les autres et en nous-mêmes ce qui n’a pas encore atteint la plénitude de l’être. […]

La vérité est tolérante parce que l’Esprit est amour qui pardonne. Elle permet au mensonge de survivre, pour le moment, comme un parent aimant reconnaît à son enfant le droit de faire des erreurs. La vérité embrasse plutôt qu’elle n’excommunie ses ennemis. Elle se manifeste après une longue distillation de l’expérience. Ce n’est pas un objet ou une réponse que l’on contemple et met à l’abri. Si la vérité n’a plus d’ego à traverser, la communication se dilate en communion. […]

Le pouvoir de pardonner […] est un charisme de l’Esprit parce que le pardon lève le plus grand de tous les obstacles à la communication. Il guérit les blessures, confesse la vérité qui libère, console dans la douleur, apaise la colère, efface le ressentiment, parvient à réconcilier les ennemis.

Quiconque connaît la vérité a le pouvoir de pardonner. […] Nous apprenons, par son effet sur nous, que l’Esprit est un ami qui n’a pas de préféré et qui libère la force d’aimer, de pardonner sans fin. On ne peut l’observer mais on le reconnaît dans sa vie aux traces silencieuses, éclairantes, réparatrices ou consolatrices de son passage.

 

Après la méditation

 

 

Amanda Gorman, « The Hill We Climb » [La montée que nous gravissons], présenté à Washington DC le 20 janvier 2021.

Et ainsi nous levons les yeux non pas sur ce qui se trouve entre nous,
mais sur ce qui se trouve devant nous.
Nous comblons le fossé parce que nous savons que, pour faire passer notre avenir avant tout,
nous devons d’abord mettre nos différences de côté.
Nous déposons les armes
pour pouvoir tendre les bras aux autres.
Nous cherchons à supprimer tout mal et apporter l’harmonie à tous.
Que la Terre, au moins, dise ceci qui est vrai :
Que même si nous avons pleuré, nous avons grandi,
Que même si nous avons souffert, nous avons espéré,
Que même si nous étions fatigués, nous avons essayé.