Laurence Freeman OSB, « The Ego » in The Ego on our Spiritual Journey, Londres : Medio Media, 2019, pp. 3, 5-6.

Le premier signe de l’ego est le désir d’être grand, par exemple le désir d’être le premier, de dominer. Ensuite, c’est le désir de prendre ; l’ego veut prendre, plutôt que donner ou laisser. L’ego veut garder, s’approprier, s’accaparer, posséder, ne pas lâcher. L’ego désire avancer, obtenir plus, savoir plus, posséder plus. L’ego désire s’emparer de tout, même aux dépens des autres, en se plaçant devant les autres. Notre travail consiste à nous détacher de l’identification de l’ego à notre vrai moi, de rompre cette identification et de prendre simplement conscience que si nous avons un ego, ce n’est pas notre identité véritable et la plus profonde.

C’est le rôle de l’ascèse, en comprenant que l’ascèse, l’ascèse fondamentale de la vie chrétienne, est la prière.

 

Après la méditation

 

 

Père Thomas Keating, « A Silent Love », (l’un des 7 poèmes composés à la fin de sa vie) ; extrait de Cynthia Bourgeault, The Secret Embrace (2020) de Thomas Keating, cours en ligne sur demande, sur spiritualityandpractice.com ; cité dans Richard Rohr, Daily Meditations, 26.10.2020, cac.org.

Un Amour Silencieux

Nulle part est ma destination.
Et personne est mon identité.

Mon pain quotidien est l’impuissance.
Les tentations peuvent être écrasantes.
Tout espoir d’aide est perdu.

Un abîme s’ouvre en moi.
Je tombe, je tombe,
je plonge dans la non-existence.

Est-ce l’anéantissement ?
Ou est-ce le chemin vers l’Amour Silencieux
que nous sommes…