Home 2020 septembre 13 Lectures hebdomadaires – Vivre avec la réalité

Lectures hebdomadaires – Vivre avec la réalité

Laurence Freeman OSB, in Aspects of Love, Londres, Medio Media, 1997, p. 54.

Nous pouvons apprendre à voir la réalité. Le simple fait de la voir et de vivre avec elle est une guérison. Cela nous amène à un nouveau type de spontanéité, celle d’un enfant qui apprécie la nouveauté de la vie, l’immédiateté de l’expérience. Nous devons retrouver cette spontanéité afin d’entrer dans le royaume. C’est la spontanéité de l’éthique véritable, celle de faire naturellement ce qui est juste, de ne pas vivre selon des règles mais selon la seule éthique, celle de l’amour. L’expérience de l’amour nous donne une capacité renouvelée de vivre avec moins d’efforts. La vie devient moins difficile, moins compétitive, moins possessive, car elle nous ouvre ce que nous avons tous entrevu d’une manière ou d’une autre à un moment donné grâce à l’amour, que le fond de notre nature est joyeux. Tout au fond de nous, nous sommes des êtres joyeux. Si nous pouvons apprendre à savourer les dons de la vie et à voir ce qu’est vraiment la vie, nous serons mieux équipés pour accepter ses tribulations et ses souffrances. C’est ce que nous apprenons doucement, lentement, jour après jour, en méditant.

 

Après la méditation

 

 

Ellen Bass, «The Thing Is», Mules of Love, Rochester, NY, American Poets Continuum Series, n ° 73, 2002, emplacement 865 du livre électronique.

Il s’agit d’aimer la vie, l’aimer même
quand tu n’as pas le cœur à ça
et que tout ce qui t’est cher
s’effrite comme du papier qui brûle entre tes mains,
te laissant à la gorge un goût de vase.
Quand le chagrin s’assied près de toi, que sa chaleur tropicale
épaissit l’air, lourd comme de l’eau
plus adaptée aux poissons qu’à nos poumons ;
Quand le chagrin te pèse comme ta propre chair
et même davantage, une obésité de chagrin,
tu penses, Comment un corps peut-il résister à cela ?
Alors tu tiens la vie comme un visage
entre tes paumes, un simple visage,
sans sourire charmant ni yeux violets,
et tu dis, oui, je vais te prendre
Je t’aimerai, encore.