Home 2020 août 02 Lectures hebdomadaires – Dieu est amour

Lectures hebdomadaires – Dieu est amour

Laurence Freeman OSB, « Prayer as Meeting : A Christian-Muslim Gathering », extrait de The Tablet, septembre 2006.

Les gens religieux négligent facilement l’évidence, or voilà le plus évident et l’essentiel à ne pas oublier : l’être qui n’aime pas ne connaît rien de Dieu. Ceci n’est pas un raisonnement métaphysique, mais la raison du cœur. L’expérience humaine la plus universelle nous l’enseigne. L’amour est transcendance, recentrement de la conscience par l’acte de l’attention patiente à l’autre. Les parents en font l’expérience, les amants aussi, et les gens religieux doivent également en faire l’expérience s’ils veulent être authentiques

Notre vie est le reflet de notre prière. Nous vivons dans la puissance de la transcendance grâce à une prière profonde. Pas seulement la salat (les cinq prières quotidiennes du musulman) et la liturgie, mais la contemplation. […] Les moyens nous sont fournis par ce qu’enseigne la religion à condition qu’elle ne se prenne pas pour la fin : attente, patience, immobilité et, tout particulièrement à l’âge de la communication instantanée, silence…

[A la rencontre entre chrétiens et musulmans], nous avons récité les prières de la salat et les prières chrétiennes, mais nous sommes aussi restés assis en silence pour méditer – nous appelons cela la prière du cœur ; ils l’appellent dhikr. Elle réduit une multitude de mots à un seul dans une riche pauvreté d’esprit. Dans ce silence, nous avons touché une universalité que les mots, habituellement, ne font que désigner. Ce n’est pas une fuite de la réalité, mais un embrassement de la réalité divine que les uns comme les autres nous connaissons comme étant amour.

Cette expérience du silence dans la transcendance modifie les relations d’une manière qui reste inaccessible aux paroles. Nous vivons ensemble différemment après avoir été patients ensemble dans le silence de l’amour.

 

Après la méditation

 

 

Rumi, « Heart-Knowing and the Jasmine Scent of Feeling Near to God » [La Connaissance du cœur et le parfum de jasmin du sentiment d’être proche de Dieu], in The Soul of Rumi: A New Collection of Ecstatic Poems, trad. Coleman Barks, New York, Harper & Collins, 2001, p. 324.

Les soufis l’appellent la connaissance du cœur
pour la dissimuler à ceux qui ne devraient pas entendre.

Elle est du cœur. C’est là que Dieu passe.

Aucune erreur n’est possible, en paroles ou par action, si la conscience est dans l’amour

et l’amour est en Dieu.