Home 2020 mai 24 Lectures hebdomadaires –

Lectures hebdomadaires –

John Main o.s.b., “Integrity”, Word Made Flesh, Londres, DLT, 1993, pp. 55-56.

On dirait bien souvent que nous traversons la vie précipitamment alors que dans nos cœurs brûle la flamme essentielle de l’être. Cette course effrénée l’amène souvent à un point de quasi extinction. Mais lorsque nous nous asseyons pour méditer, dans le repos et la simplicité, la flamme se met à briller avec fermeté. Si l’on cesse de penser en termes de réussite, concentré sur sa propre importance, la lumière de la flamme nous aide à nous comprendre et à comprendre les autres en termes de lumière, de chaleur et d’amour.

Comme il est facile de laisser la vie devenir routinière ! Les rôles prennent facilement la place de l’être. Nous nous installons dans les rôles routiniers de l’étudiant, la mère, le mari, le directeur, le moine ou n’importe quoi. […] Jésus est venu nous dire que la vie, ce n’est pas jouer un rôle ou faire fonctionner un système. La vie a un sens, une direction que l’on éprouve dans les profondeurs les plus silencieuses de l’être. Notre valeur vient de qui nous sommes en nous-mêmes, non de ce que nous faisons dans le rôle que nous jouons. […]

Chacun d’entre nous doit découvrir la vérité fondamentale sur lui-même. Enracinés en Dieu, nous devons être ouverts à l’amour qui nous sauve de l’illusion et de la superficialité. Nous devons vivre de cette sainteté personnelle infinie que nous détenons en tant que temples de l’Esprit Saint. Découvrir que le même Esprit qui créa l’univers réside en nos cœurs et, en silence, donne à tous sa tendresse, tel est le but de toute vie.

 

Après la méditation

 

 

Mark Strand, “The Coming of Light », Collected Poems, New York, Knoph, 2014, p. 183.

La venue de la lumière

Même à cette heure tardive, cela arrive :
la venue de l’amour, la venue de la lumière.
Vous vous réveillez et les bougies s’allument comme par elles-mêmes,
les étoiles se rassemblent, les rêves se déversent dans votre oreiller,
envoyant des bouquets d’air chaud.
Même à cette heure tardive brillent les os du corps
et la poussière de demain flamboie en un souffle.