Home 2020 mars 22 Lectures hebdomadaires – Accepter la réalité

Lectures hebdomadaires – Accepter la réalité

John Main o.s.b., “Growing in God”, extrait de The Way of Unknowing, New York, Crossroad, 1990, pp. 79-81.

Quelle est la différence entre la réalité et l’irréalité ? Je pense qu’une manière de la comprendre est de concevoir l’irréalité comme le produit du désir. Or, la méditation nous apprend, entre autres choses, à abandonner le désir, et nous l’apprenons parce que nous savons que nous sommes invités à vivre pleinement le moment présent. La réalité exige immobilité et silence. C’est l’engagement que nous prenons en méditant. Comme tout le monde peut le constater d’expérience, nous apprenons dans le silence et l’immobilité à nous accepter tels que nous sommes. Cela paraît très étrange aux hommes de notre temps, surtout aux chrétiens d’aujourd’hui incités par leur éducation à faire tant d’efforts inquiets. […]

La vraie tragédie de notre temps est que nous sommes tellement remplis de désirs – de bonheur, de réussite, de richesse, de pouvoir, et de tout ce que l’on voudra – que nous sommes toujours en train de nous imaginer tels que nous devrions être. C’est pourquoi il est si rare d’arriver à se connaître tel que l’on est et d’accepter son état présent. Or, la sagesse traditionnelle nous dit : sache que tu es, et que tu es tel que tu es. Il se peut que nous soyons des pécheurs et si nous le sommes, il est important que nous le sachions. Mais il est beaucoup plus important pour nous de connaître, par notre propre expérience, que Dieu est le fondement de notre être. […] Telle est la stabilité dont nous avons tous besoin ; nous n’avons pas besoin de l’effort et du mouvement du désir, mais de la stabilité et de l’immobilité de l’enracinement spirituel. Chacun d’entre nous est invité à apprendre dans sa méditation, dans son silence, qu’en Lui nous avons tout ce qui est nécessaire.

 

Après la méditation

 

 

Rev. Lynn Ungar “Pandemic” in The Conversation Project@TheConversationProject, Facebook, posté le
3-12-2020.

Pandémie

Et si vous y pensiez comme les Juifs qui considèrent le sabbat comme le plus sacré des jours ?
Cessez de voyager. Cessez d’acheter et de vendre.
Renoncez, juste aujourd’hui, à essayer de rendre le monde différent de ce qu’il est.
Chantez. Priez.
Ne contactez que ceux à qui vous donnez vie.
Recentrez-vous.

Et quand votre corps est devenu immobile,
descendez dans votre cœur.
Sachez que nous sommes reliés
d’une manière qui est à la fois terrifiante et belle.
(Vous pouvez difficilement le nier maintenant.)
Sachez que notre vie est entre les mains d’un autre
(c’est certainement devenu clair).
Ne tendez pas la main.
Rejoignez votre cœur.
Rejoignez vos mots.
Rejoignez toutes les marques de compassion qui se déplacent, invisiblement,
et que nous ne pouvons pas atteindre.

Promettez à ce monde votre amour–