John Main o.s.b., «The Way of Silence» [La voie du silence], in: The Hunger for Depth and Meaning: Learning to meditate with John Main [La soif de profondeur et de sens : Apprendre à méditer avec John Main], Singapour, Medio Media, 2007, p. 161.

Pour apprendre à méditer, il faut apprendre à être silencieux, et ne pas avoir peur du silence. […] [N]ous n’avons pas à créer le silence. Le silence est là, en vous. Ce qu’il nous faut, c’est y entrer, devenir silencieux, devenir le silence. Le défi de la méditation est de nous permettre de devenir suffisamment silencieux pour laisser émerger ce silence intérieur. Le silence est le langage de l’esprit. Le langage de l’esprit est l’amour. Et le but de la méditation est d’être en présence de l’amour, l’amour qui, comme le dit Jésus, chasse toute peur.

 

Après la méditation

 

 

Marie-Laure Choplin, « S’en tenir au silence », Un cœur sans rempart, Genève, Editions Labor et Fides, Petite Bibliothèque de Spiritualité, 2018.

S’en tenir au silence

Simplement s’installer vivant dans son corps vivant. Se laisser accueillir dans la finesse de Dieu, dans la lumière du jour, dans l’ombre du jour.

Venir au silence et demeurer en silence au creux des échos de toute vie alentour.

Ouvrir en grand notre attention sans chercher à rien identifier.

Déployer notre cœur avec tendresse et sans raison.

Déposer nos oreilles à toutes vagues du silence, y devenir tellement sensible, l’aimer quand il se brouille, l’aimer quand il ennuie, quand il écœure ou quand il brûle, quand il parle, quand il berce, l’aimer quand il console et quand il noie.

L’aimer quand rien, rien du tout, des jours durant.

S’en tenir au silence sans attendre la suite, épouser son flux, s’étonner de son abondance, être déconcerté au fil de son eau, et lui faire crédit pourtant : demeurer et le suivre.

Venir dans le silence pour cela et pour cela, lâcher toutes les barres qui se présentent, ignorer les échappatoires.

Demeurer.

Et le suivre.