Home 2019 novembre 10 Lectures hebdomadaires – S’ouvrir

Lectures hebdomadaires – S’ouvrir

Laurence Freeman o.s.b., extrait du Bulletin trimestriel, 2008-3.

Beaucoup de personnes profondément religieuses ont une aversion ou une antipathie pour la méditation parce qu’elle leur paraît (et à juste titre) mettre en danger les frontières sûres qui protègent leur vision du monde et leur sentiment d’être différents et supérieurs aux autres.

Mais suivre une voie de foi ne consiste pas à adhérer obstinément à un point de vue unique ou aux systèmes de croyances et aux traditions rituelles qui l’expriment. Ce serait simplement de l’idéologie ou du sectarisme et non de la foi. La foi est un chemin de transformation qui demande que l’on entre dans nos cadres de croyance et nos observances extérieures pour les traverser et les dépasser sans les trahir ou les rejeter, mais sans se laisser non plus prendre au piège de leurs formes d’expression. Pour saint Paul, la voie du salut commence et finit dans la foi. La foi est donc un état d’ouverture, depuis le tout début du cheminement humain. Naturellement, nous avons besoin d’un cadre, d’un système et d’une tradition. [Mais] si nous sommes stablement établis en eux, le processus de changement se déploie et notre point de vue sur la vérité s’élargit continuellement.

 

Après la méditation

 

 

Anselm Grün [moine bénédictin allemand], in : A la source de la force intérieure, Paris, Editions Salvator, 2011.

Dans son entretien sur la vigne, Jésus a dit : « Celui qui demeure en moi, et moi en lui, celui-là porte beaucoup de fruits ; car, sans moi, vous ne pouvez rien faire » (Jean 15,15). Je rencontre de nombreuses personnes qui veulent donner un sens à leur vie. Toutefois, malgré leurs efforts, leur vie ne porte pas de fruits. Cela prouve qu’elles veulent régler par elles-mêmes tous les problèmes. Notre vie ne donnera des fruits que lorsqu’elle sera ouverte à ce qui la dépasse. C’est ce que traduit l’image du cep de vigne : nous devons être branchés au courant de l’amour divin, puiser à la source divine pour que nos actes deviennent féconds.