Laurence Freeman osb, extrait de : A Short Span of Days : Meditation and Care for the Dying, [Une courte durée de jours : méditation et soin des mourants], Londres, Medio Media, 2010, p. 42.

Il faut faire une distinction entre la prière de demande et la prière d’entrée dans la réalité d’une situation : dans la Réalité même. Ce que nous faisons en méditant, c’est accepter le don de notre être, et si notre être se trouve plein de joie et de lumière à ce moment-là, nous l’acceptons. Si notre être se trouve face à la peur ou au traumatisme de la mort, nous l’acceptons.

C’est l’acceptation de notre être, tel que nous sommes, à ce moment du parcours de notre vie. C’est cela, la méditation. Il ne s’agit pas d’essayer de reprendre le contrôle de notre vie, d’essayer de changer les pensées de Dieu, de changer notre destin, de restaurer l’ego menacé comme directeur général de notre personnalité. La méditation conduit à l’acceptation de la réalité de la situation humaine, telle qu’elle est ici et maintenant.

 

Après la méditation

 

 Anne Porter, « Thérèse »,  Living Things, Collected Poems, Hanovre, Zoland Books, 2006, p. 89.

Thérèse, ta statue est dans l’église de notre paroisse,
Mais quand tu étais enfant, tu as traversé ces montagnes
Et bu l’eau claire de la montagne
Et cueilli des pâquerettes dans les prairies.

Et rampé comme nous au-dessus de sombres ravins.
« Je ne peux tomber qu’en Dieu », disais-tu.