Home 2018 octobre 21 Lectures hebdomadaires – la vraie connaissance

Lectures hebdomadaires – la vraie connaissance

Laurence Freeman osb, in : « Quatrième lettre », Un monde de silence, Montréal, Le Jour éditeur, 1998, pp. 64-68.

Face aux crises que traverse le monde actuel nous devons nous demander pourquoi nous méditons. Non pas pour nous faire douter de notre engagement, mais pour l’affiner et l’approfondir. Nous ne sommes pas en quête d’expériences intéressantes. La méditation n’est pas une technologie de l’information. Elle a trait à la connaissance qui sauve, à la conscience pure – il s’agit de connaître, pas seulement connaître sur… La méditation n’augmente pas notre quantité d’information. En fait, nous renonçons à notre habitude de recueillir de l’information et la classer, pour nous tourner vers un savoir qui n’est pas quantifiable, un savoir qui unifie au lieu d’analyser.

Le sentiment d’absurdité ou celui d’être improductif est un signe positif qui montre que vous êtes guidés par « un esprit de sagesse qui vous révèle Dieu et vous le fait vraiment connaître » (Ephésiens 1,17). Cette connaissance rédemptrice et re-créatrice est la sagesse qui manque à notre époque. Nous pouvons la reconnaître et la distinguer de ses contrefaçons parce qu’elle ne revendique ni n’affiche aucun pronom possessif. Personne ne prétend qu’elle est la sienne.

C’est la conscience de l’Esprit Saint et, par conséquent, la matrice de tout acte d’amour véritable. Confrontée à la tragédie la plus démoralisante, elle est aussi proche de nous que nous le sommes de notre vrai moi.

 

Après la méditation

 

 

Extrait de la Shvetashvatara Upanishad, d’après la traduction anglaise de E. Easwaran, Tomales, CA, Nilgiri Press, 1987, p. 223.

Le Seigneur de l’Amour, omniprésent, demeurant
dans le cœur de toute créature vivante,
infiniment miséricordieux, retourne vers lui tous les visages.

Il est le Seigneur suprême, qui par sa grâce
nous pousse à le chercher dans notre propre cœur.
Il est la lumière qui brille à jamais.

Il est le Soi intime de tous,
caché comme une petite flamme dans le cœur.
Seul l’esprit apaisé peut le connaître.