Laurence Freeman o.s.b., extrait de “Lettre Douze,” Web of Silence, Londres, DLT, 1966, pp. 140-141.

La méditation est une voie de  foi et d’amour. En passant à travers ses étapes, nous apprenons que la foi est plus que la croyance. . . . Donner trop d’importance à l’orthodoxie dogmatique diminue réellement la foi. La foi est essentiellement un engagement personnel dans une relation – c’est ainsi qu’on parle de mariages et d’amis fidèles. La foi ne se développe que dans le temps, mais sa croissance révèle une union d’amour qui est plus forte que la mort, le maître du temps.

Si la méditation change notre vie, ce n’est pas par magie, mais dans la foi. Le mantra devient un sacrement de la foi – un sacrement de relation et d’union. En apprenant à être fidèle dans les petites choses, comme la récitation du mantra, nous apprenons à être fidèles dans toutes les relations de la vie. C’est, comme le dit Jésus, une voie étroite, mais elle s’épanouit au-delà du point zéro où on s’abandonne dans l’expansion infinie de l’être à laquelle nous sommes appelés en Dieu.

 

Après la méditation.

 

Anne Porter, « Une autre Sarah, » Living Things: Collected Poems, Hanovre, Zoland Books, 2006, p. 166.

UNE AUTRE SARAH
pour Christopher Smart

Quand l’hiver fut à moitié passé
Dieu envoya au pommier trois anges
Qui lui dirent
« Sois heureux, petite échelle
De barreaux vides,
Parce que tu as été choisi.

En mai, tu deviendras
Une vague de douceur vivante
Une nation de pétales blancs
Une dynastie de pommes ».