Home 2015 décembre 03 Lectures hebdomadaires – Volonté propre et volonté de Dieu

Lectures hebdomadaires – Volonté propre et volonté de Dieu

Extrait de John Main osb, “Self-Will and Divine Will,” THE PRESENT CHRIST (New York: Crossroad, 1991), pp. 86-87.

La conversion demande en chacun de nous des réajustements importants de la vie, de l’angle de vision. Le pouvoir de la pensée peut envisager ces réajustements, mais ne peut pas les effectuer. Ils ne peuvent être intégrés dans notre vie que par la puissance créatrice qu’on trouve dans son propre coeur, son centre. Voilà pourquoi on comprend mieux la méditation, non pas comme un processus de croissance personnelle, ou comme un outil qu’on utilise à des fins désirées, mais plutôt comme un processus d’apprentissage, un processus d’émerveillement et d’humilité croissante…

La méditation est d’une grande importance, car on ne peut arriver à la vérité que si on a la confiance d’y faire face. Cette confiance naît de la rencontre avec l’amour pur en nos propres coeurs. La chose vraiment importante à savoir dans la vie -pour la vie- est que Dieu est et que Dieu est amour… C’est très simple. La tâche la plus importante de toute vie pour répondre pleinement à son potentiel est d’entrer dans cette lumière pour être purifié, pour devenir réel, pour découvrir son propre potentiel divin…

Peut-être que la première leçon la plus précieuse à apprendre est que Jésus … a transformé l’ordinaire. Si on voit cela clairement, on peut voir son propre cheminement spirituel, sa pratique religieuse personnelle, sa vie personnelle, le tout traversé par la lumière transformante de l’amour du Christ … On ne peut voir qu’avec la lumière du Christ. Ce que nous voyons transforme qui nous sommes. Nous devenons, comme nous dit saint Jean, « comme Lui. »

Après la méditation

Mary Oliver, « When I Am Among the Trees », Thirst, Boston, Beacon Press, 2006, p. 4.

Quand je suis au milieu des arbres,

surtout les saules et les féviers,

mais pareillement les hêtres, les chênes et les pins,

il émane d’eux une telle impression de joie

que je peux dire qu’ils me sauvent, et ceci tous les jours.

Je suis si distante de l’espoir de moi-même,

où je possède bonté, et discernement,

et jamais pressée de traverser le monde

mais marchant lentement et m’inclinant souvent.

Autour de moi les arbres remuent en leurs feuilles

et lancent leur appel : « Reste un moment. »

La lumière coule de leurs branches.

Et ils réitèrent leur appel : « C’est simple, » disent-ils,

« et toi aussi tu es venue

dans le monde pour faire cela, pour y aller doucement, pour être remplie

de lumière, et pour briller. »