Home 2015 octobre 18 Lectures hebdomadaires

Lectures hebdomadaires

Extrait de John Main o.s.b., Word Made Flesh, repris dans Essential Writings, édité par Laurence Freeman, Marynoll, NY, Orbis, 2002, p. 109.

Le but de la récitation du mantra, c’est qu’il devienne l’unique objet de notre attention. Nous ne pensons à rien, nous ne poursuivons aucune idée qui pourrait nous traverser l’esprit pendant que nous disons le mantra. Laissez-les passer tandis que vous parvenez à un silence de plus en plus profond où le seul son qui résonne dans le mental est le mantra. C’est le mantra lui-même qui vous apprendra la patience nécessaire pour le dire. Il vous apprendra également l’humilité nécessaire. En méditant, nous ne cherchons pas à posséder Dieu ni à atteindre à une compréhension profonde de Dieu. Nous cherchons simplement à accepter le don de notre création aussi pleinement qu’il est possible actuellement, et à y répondre aussi généreusement que nous le pouvons. Pour cela, nous apprenons à être immobile, à être silencieux et à être vraiment humble.

En langage d’aujourd’hui, la méditation consiste essentiellement à mettre l’ego entre parenthèses. Nous n’essayons pas de voir avec l’ego ce qui est en train de se passer. La vision de l’ego est limitée parce qu’il est centré sur lui-même. L’oeil avec lequel nous voyons sans limite est l’oeil qui ne peut se voir lui-même. Le paradoxe de la méditation, c’est qu’une fois que nous avons cessé d’essayer de voir et de posséder, alors nous voyons tout et tout est à nous.

Après la méditation

Extrait de “October” de Mary Oliver, New and Selected Poems, Boston, Beacon Press, 1992, p. 62

Parfois, quand l’été tire à sa fin, je ne veux rien toucher, ni

les fleurs, ni les mûres dont

regorgent les fourrés ; je ne veux pas boire

à l’étang ; nommer les oiseaux ni les arbres ;

ni murmurer mon propre nom.

Un matin

le renard est descendu de la colline, splendide et confiant,

il ne m’a pas vue – et je me suis dit :

C’est donc cela le monde.

Je ne suis pas dedans.

C’est beau.